Vendredi 20 août reprise du « fil de l’eau »

Un appareillage tardif (10.00) pour 38 milles nautiques prévus au plus près du vent voilà qui n’annonce pas une belle moyenne ni des conditions confortables. Pour autant il faut avancer car les fenêtres météo pour rejoindre la Croatie demeurent étroites si nous voulons profiter d’une dernière tranche de ce voyage dans des conditions plus « croisiéristes » le long de notre nouveau bassin de navigation.

Passer les jetées du port de Brindisi, grand voile engagée et nous voici établis au près serré par 20knts de moyenne sur une mer encore formée par les vents soutenus des dernières 48 heures.

La côte linéaire des pouilles commence à dérouler lentement sur notre bâbord.

Une tentative de sortie d’un mouchoir de génois ne s’avèrera pas concluante, le trajet se fera donc sous grand voile seule et 1900tr/m de moteur pour maintenir une vitesse moyenne de 5knts.

Contact pris avec la Guardia Costeria afin de pouvoir accoster gracieusement, il faudra rappeler a notre arrivée car seules 5 places sont disponibles.

18.00 c’est l’heure de notre arrivée dans ce port bucolique de pêcheurs. La Guardia Costeria nous a confirmé qu’une place gratuite était disponible le long du quai. Nous y accostons avec précaution car la présence d’autres voiliers occupant déjà les meilleures profondeurs nous oblige à nous amarrer en limite des hauts fonds de l’extrémité du port. L’equipage rodé réussit une nouvelle manœuvre parfaite !

Tutti a posto !

Les formalités effectuées nous pouvons profiter du calme et d’une petite balade dans la vieille ville. Ah ! Un dernier voilier cherche à accoster derrière nous ?!? Le GPS indique pourtant une hauteur d’eau de moins de 2 m ce qui n’est pas suffisant pour un voilier quillard !! Peut être s’agit il d’un dériveur ou d’une quille relevable ?? Non ! C’est bien un quillard qui vient de se poser sur le fond ! Jean Yves s'empresse d’aller jeter une amarre afin d’aider à tirer le bateau. Rien n’y fait ! Sur les conseils d’un autochtone le barreur parvient à se défaire de ce mauvais pas en pointant son étrave vers le large pour retrouver sa liberté de mouvement.

La ville est très touristique. Typique de la région, les façades blanches et basses, les toits plats, les architectures anciennes allant du médiéval au baroque voilà de quoi attirer du monde dans un dédale de restaurants et boutiques que la douceur du soir vient animer !

C’est donc ici que nous ferons repos durant une nuit probablement très courte ….!

Bonne nuit à toutes et tous

L’équipage Maloya II