De Sardaigne à la Sicile du 30/07 au 8/08
- Jean-Marc
- 11 août 2021
- 14 min de lecture
21 juillet
Intermède à la croisière. notre équipière forfait, les enfants à Volmerange, l’anniversaire de Milo ont eu raison de notre rationalité ! Maloya II se repose à la Marina d’Olbia pendant la semaine que nous passons à Volmerange avec la famille après un vol Olbia - Paris Qui nous a permis de surprendre Caroline, Basile et les enfants à leur arrivée de Belgique cette nuit.
Vendredi 30 juillet
C’est reparti ! Après une semaine de câlins 🥰 en famille, l’anniversaire de Milo, les visites et quelques incursions dans les diverses activités professionnelles et bénévoles nous voici de retour sur Maloya II pour la reprise de notre route le 30 juillet en compagnie d’Alice et Wam. Et qu’elle route puisqu’il reste près de 4 fois la distance parcourue jusqu’ici en 2 fois moins de temps …! Maloya II va devoir avaler les milles nautiques, souvent jours et nuits !
Après tout c’est sa vocation et le plaisir des nouveaux équipages aguerris voire professionnel de la mer !
En point de mire les îles éoliennes le détroit de Messine, Crotone, Bari, Vieste avant l’ultime traversée vers Lastovo première île croate dont les autorités nous attendront sans doute pour les formalités administratives.


1,2 et 3 août. Retrospective après 3 jours sans réseau.
Deux journées de breafing et de repos à Cap Cavalo pour faire le choix du départ, météo oblige encore une fois, qui s’est porté sur le dimanche 1 er août jour de l’anniversaire des 36 ans de Wam.
Pavillon de circonstance et protocole Alice Mazo, pour fêter dignement l’événement, débutent cette journée à 7 heures pour un départ à 8.00 finalement 8.45 😜
C’est parti pour trois jours de navigation non stop.

Si le départ est prometteur avec une brise légère et une mer calme nous sommes assez rapidement fixés sur l’orientation météo de notre première journée.
vent de nord au portant ( trois quart arrière bâbord amure). Ça monte vite, très vite même, avec une mer qui se forme davantage à mesure que nous nous éloignons de la terre.
Nous battons des records de vitesse et la nuit nous en offre encore avec plus de 8 noeuds de vitesse et des creux de 3 mètres dont les vagues s’écrasent parfois sur la coque où déferlent sur la jupe arrière. Nous nous y attendions un peu mais si le jour « c’est sport » ,la nuit c’est en plus impressionnant surtout lorsque le croissant de lune tarde à se lever.
Bref, le génois (avec 2 ris pour les connaisseurs) finit par rendre le bateau difficile à tenir au cap. Il est rentré et nous restons sous Grand voile seule avec deux ris ( toujours pour ceux qui connaissent, pour les autres c’est une recette pour éviter de boire la mer 😜) après une manœuvre pour le moins « déroutante ». Une nouvelle découverte intéressante, celle de ne plus savoir se situer dans l'espace. Certes nous avons bien un routeur et son qui nous placent sur l'écran mais l'absence de repère sur l'eau et dans le ciel s'avère particulièrement inconfortable d'autant que le tps lui même semble marquer l'orientation du bateau avec une inertie certaine. Nos manoeuvres sont donc systématiquement en décalage avec la route que nous voulons suivre ce qui occasionne des louvoiements qui ne nous arrangent pas tant en route parcourue, tant en position du bateau par rapport aux vagues... Pour ces raisons, entre autres le génois est rentré.




Du coup nous pouvons remettre le pilote auto car jusqu’ici c’était trop dur pour lui. 2 membres d’équipage tombent sous les coups de butoir des paquets de mer qui emportent leur dîner, dessert compris mais pas le seau qu’ils conservent précieusement auprès d’eux. Ceci dit un sérieux coup de chapeau à nos deux rompus aux aventures pour avoir tenu bon avec la discrétion et la délicatesse qui caractérisent Alice et Wam même dans ces moments de solitude ou le larynx tutoie l’appendicite. 😘
La nuit s’écoule donc trop longuement et Maloya II roule, balance, louvoie, se tord et craque de toute sa coque et ses boiseries sous la pression de cette mer puissante au milieu de laquelle nous sommes bien seuls.
Je préfère rester dans le cockpit pour ne pas l’entendre gémir ainsi.

Avec les premiers rayons du soleil l’espoir d’un jour nouveau redonne du baume au cœur. Le vent qui faiblit progressivement ne nous prive pas encore de la houle qui continuera de nous chahuter une bonne partie la journée .
Heureusement une tortue se dore au soleil et les dauphins viennent régulièrement nous saluer. Leurs spectacles nous font vite oublier les moments difficiles.
Tout a un prix !
Alors on s’arrête au milieu de nulle part, on jette un boute à l’eau et on se baigne dans le grand bleu profond et clair à la chaleur douce des latitudes sud.
La soirée s’annonce plus calme avec une mer encore formée mais sans inconfort ni danger. La prochaine nuit se prépare et nous commençons d’envisager notre atterrissage de mardi après midi sur l’île de Lipari.

2 heures du matin, Je prends mon quart que ne veut pas quitter Wam qui continue de profiter d’une nuit magique faite de glisse au travers puis au plus près du vent.
Sous un ciel constellé d’étoiles le croissant 🌙 de lune fait scintiller son fleuve d’argent jusqu’à la coque de Maloya II qui gambade joyeusement et avale ces milles nocturnes avec ses deux yeux de proue vert et rouge qui furètent la route au dessus de l’étrave. L’éclairage tamisé du feu de hune sur les voiles en ajoute à la vision apaisée en clairs obscures.
Ici un navire dont il faut scruter la convergence de la route, la une lumière intriguante qui mobilise l’attention et puis le Thermos d’eau et les gateries de la nuit pour le confort de ceux qui « travaillent ». Des petits bonheurs simples que confère l’existentialité maritime.

Portés par la seule poussée du vent et parcourir près de 200 Mn grâce à cette propulsion naturelle participent du sentiment d’autonomie et de liberté. Et puis qu’est ce que ça rassure !
Il est 3 .20 et Wam n’a toujours pas quitté le poste de barre. C’est compréhensible, La fatigue lutte difficilement contre l’enthousiasme que suscite l’intensité de ces belles nuits de voyage. On les fantasme si souvent que nous voulons les vivre pleinement lorsque, par chance, elles se présentent.

3,45 Alice émerge de la descente c’est l’heure de son quart. Le cadre a changé depuis son précédent. Depuis, La lune est apparue, le vent a bien forci et Wam est parvenu à récupérer notre cap que l’orientation du vent ne permettait pas de tenir avant minuit. Cette fois notre barreur regagne sa bannette car il faut penser à se reposer pour assumer le quart suivant.
Maloya II imperturbable poursuit sa route bâbord amure depuis notre départ mais à toutes les allures. Désormais c’est tantôt au près tantôt au travers qu’il glisse puissamment entre ciel et mer que la nuit continue de confondre. Ici nul besoin d’exploser les compteurs ou le porte monnaie pour goûter la vitesse. Non à 6 noeuds ( 11 km/h environ pour qui ne suivent tjrs pas ) on atteint déjà la griserie de la vitesse. Mais pas d’angoisse, pas de risque, il s’agit d’ Une griserie apaisante. On la ressent par le 1 er courant d’air qui caresse nos joues pour signaler l’arrivée d’une risée qui vous enveloppe en même temps que les voiles se tendent et que Maloya prend sa gite. Ainsi calé sur ses appuis le voilier accélère à mesure que le vent vous fouette. 4,5,6,7 , 7,5 et l’euphorie intérieure nous gagne pour se partager avec l’équipage. 5 minutes passées à ressentir toutes ces sensations et le vent faiblit jusqu’à la prochaine remontée. C’est tellement simple que s’en est meilleur.
À présent un nouveau jour se lève, calmant les digressions noctambules, avec lui notre objectif des îles éoliennes et celle de Lipari où nous espérons trouver une place au port pour relâcher confortablement.
Ne jamais se relâcher trop vite…
7h15 alors qu’à bord il est question de baignade car il fait déjà tellement doux, la réflexion de Wam aurait pu rester anodine …
« Tiens un nuage sombre à l’Est et a un autre à l’ouest » autant de temps qu’il faut pour la « croisière qui s’amuse » de tourner en mode « branle bas de combat ».
Le chef de bord est sorti tambours battants de sa longue nuit de 2 heures 15…. En quelques secondes le coup de vent se dessine sur la mer qui se met à fumer. Le vent de nord souffle violemment alors que toute la surface de voiles est sortie.
Maloya II en profite pour se dérober à fond de cale avant que l’équipage ne saute sur les écoutes pour choquer et réduire. Assez de temps pour que les écoutes de génois s’entremêlent. voiles et écoutes claquent de tout bord dans un bruit infernal, on allume le moteur pour tenir le bateau au cap et reprendre le contrôle de la voilure …
3 minutes plus tard la situation est « under control » et Maloya II reprend son cap avec 2 ris dans la GV et ce sera suffisant pour encaisser les vents de 40knts de 3/4 arrière bâbord. Décidément nous n'avons pas terminé ! Et "Windy" qui annonçait péniblement 22 nds dans les rafales...!
C’est aussi ça la Méditerranée !
Gens qui rient et gens qui pleurent … parfois les mêmes à quelques secondes d’intervalles. Mais avec un tel équipage nous gardons de la marge …!
comme nous le rappelle Jean-Yves notre sage éclaireur :
" le marin :
- prévoit le pire
- espère le meilleur
- prend ce qui vient. ( c'est parfois douloureux)"
Nous reprenons le cap mais vent de face désormais en direction d’un chapelet de volcans qui s’étale sur l’horizon. Nous vous y trompez pas, terre en vue ne signifie pas être arrivé. 12 heures nous séparent de l’arrivée on ne sait où puisque toutes nos demandes de port ont été refusées. Bref nous finirons au moteur face au vent et que c’est long !!!
Tiens la barre est particulièrement molle???
Ah il ne manquerait plus que nous perdions la direction !
Cap sur l’île la plus proche celle de Salina la première du chapelet vertical d’îles éoliennes. On nous refuse la Marina qu’à cela ne tienne canal 16 Guardia Costeria pour invoquer une avarie de barre et la nécessité impérieuse pour d’avoir une place à quai résultat nous sommes escortés par la patrouille jusqu’au port commercial au milieu des bateaux de pêche, on signe une déclaration et on passe la nuit gratuitement … L’avarie est déjà réparée et nous repartirons demain.

En attendant ce soit Pizza, relâche, une bonne nuit de sommeil complète et on revoit tout ça demain.
Tout l’équipage vous embrasse.
Le rédacteur s’excuse de ce « résumé fleuve »
Du 4 au 6 août de Salina à Panaréa :
La nuit réparatrice au port commercial de Salina n’a pas tenu ses promesses. Forte houle rentrante et roulis énorme nous ont obligé à veiller une partie de la nuit voire carrément à dormir sur le quai sur lequel les plus jeunes élisent domicile pour la fin de nuit allongés sur des grands cartons que Wam a récupéré dans les containers 😜. Cela nous a permis de multiples visites nocturnes des lieux me direz vous !. Les touristes que nous sommes n’en demandaient pas tant.
Au matin, fin de réparation de la barre à roue, contrôles mécaniques et nous attendons notre tour pour le plein de gasoil et d’eau. Une autre aventure ! 2,30 heures d’attente que Vero est partie négocier avec le pompiste à la criée. Pendant ce temps le long du quai nous assistons aux spectacles qui se jouent quotidiennement dans ce microcosme maritime. L’effervescence des débarquements de ferrys et hurlement du capitaine de port les injonctions des officiers qui règlent la circulation des passagers de speed boats en même temps que celle des camions touristes et autres mini véhicules qui se pressent dans une espèce de « bordel organisé »que chacun entretien tel un vaudeville.
Nous sommes au théâtre.
Ah ! C’est notre tour ! on nous appelle au micro « la Barca francese » ça donne le ton !
Voilà nous quittons le ponton flottant après les pleins et l’impatience de ceux qui nous succèdent sur de gros yacht à moteur dont l’équipière bourgeoise du premier, sans doute excédée d’avoir attendu son tour comme tout le monde mais à cause de français venus prendre son gasoil et son eau, nous adresse « un doigt d’honneur » au quel nous répondons par un baiser 💋 !! La commedia del’arte … nous y sommes !


Des lors nous faisons route vers l’île de Panaréa alors qu’il est déjà 14 heures. 2,30 plus tard nous y sommes, dernière île avant le Stromboli qui se dessine parfaitement a une dizaine de milles. Beaucoup de bateaux mais la baie se
Dégage en soirée pour faire place a l’ambiance nocturne.
Une ambiance qui va se tendre avec la montée du vent jusqu’à plus de 40knts nous obligeant à la veille de 2 à 4 heures. Un gros yacht à moteur dérape pour finir au large sans que l’équipage ne s’en rende compte, par miracle il a glissé improbable entre les autres bateaux au mouillage, pas de dégât.
Résultat, nous n’avons pas encore passé une nuit complète depuis notre départ de Sardaigne le 1 août.
Nous faisons relâche le 5 pour trouver un peu repos et visiter cette île avec son architecture à la grecque faite de maisons basses cubiques accrochées et intégrées au relief mais dont le blanc des façades vient relever le contrast.
Baignades, soins prodigués par Alice, temps de repos et pauses dînatoires ponctuent notre journée au milieu d’une ambiance polyphonique. En effet l’effervescence est également sur l’eau et les sonos distillent leur musique de tous bords.
Une mention particulière pour la qualité des recettes originales que confectionnent l’équipage, quel bonheur de nous retrouver à chaque autour d’un plat simple et « goûtu »!
Le soleil se couche et nous terminons notre dîner par une soirée crêpes avant de regagner nos bannettes pour notre, qui sait, une première nuit complète avant de nous remettre en route vers la Sicile demain car la météo nous contraint encore à nous abriter dans les prochains jours.

6 août de Panaréa à …. Non pas Vulcano comme prévu mais Milazzo … eh oui l’incident de barre s’il y a trois jours n’était pas anodin ! C’est le câble qui disait « à l’aide » ( ci-dessus le câble en haut à droite de la photo) !
Encore eut il fallu avoir des yeux dans la gaine qui cachait sa rouille fatale quand d’apparence tout était parfaitement graissé.

Une nouvelle alerte de durcissement de la barre, alors que nous voguions par un vent portant soutenu mais agréable, nous commandait la prudence en rejoignant un port à partir duquel une maintenance plus conséquente permettait de régler définitivement ce problème en même temps que nous pourrions procéder au changement d’équipage. Encore une fois impossible de Trouver une place de port même dans la Marina de Milazzo où nous avons réservé demain. Après contact avec le SHIPCHANDLER local pour les pièces de rechange nous nous engageons malgré les refus dans le port de Milazzo Nettuno ou nous débarquons Wam et Alice à la conquête du « negocio »local « Formar » pour en ramener des câbles et Serres câble. Voulant patienter dans le port commercial en attendant leur retour voilà que le câble de la barre casse … cette c’est clair il faut se saisir de la barre franche. Ceci fait rapidement puisqu’elle avait déjà été préparée le contrôle de Maloya II est maintenu. Désormais il n’est plus question d’autorisation de quoique ce soit. J’amarre Maloya II au premier ponton extérieur de la marina repéré juste avant. Les autorités nous y rejoignent quelques minutes plus tard. Contrôle nos documents il tournent, virent, téléphonent, nous intimident en indiquant que nous pouvions rester dans ce port commercial.
En Anglo Italien je finis par leur expliquer que la sécurité des personnes est en jeu et j’aimerais connaître le nom de la personne qui prendra la responsabilité de nous renvoyer en mer avec une barre de secours ?
Après 1 heures nous pouvons rester jusqu’à demain 10.00 … l’heure que je leur ai donné comme celle de notre entrée dans la marina où nous avons réservé juste de l’autre côté du ponton 😜
Bref l’affaire n’est pas encore réglée … aurons nous les pièces de rechange car pour clore le tout ce qui apparaissait comme une réparation simple de câble à changer dans une gaine se complique au final par le fait que les torons ont explosé dans la gaine rendant le coulissement impossible ….. wait and see !
La gaine s’avère rouillée à l’intérieur et irrécupérable. Il va falloir bricoler car la pièce n’est pas disponible. Aller on attaque car nous devons avoir quitté cette place pour demain 10.00. !
Démontage, couper, tirer, dévisser en remplaçant une gaine de tension par une durite ( en attendant mieux).
Nous remplaçons l’ensemble de l’installation mais la nuit et la fatigue ont eu raison de notre implication. Une douche et pizza avec une bonne bière de Messine. A 23 h 35 dodo et on reprend demain.


7 août de Milazzo à Milazzo
Nous quittons notre poste d’amarrage clandestin pour mouiller le long de la côte et nous baigner un peu afin de détendre l’équipage dont le moral de certains a pris un coup d’autant plus rude que la réparation d’hier n’est ni satisfaisante ni pérenne !
Nous revenons au port de Milazzo sur notre réservation cette fois pour tenter une modification de notre réparation .
Arrivés à la marina nous sommes reçus par les Carabinieri qui nous assistent ou assistent Alice allez savoir ?!?.
Nous faisons connaissance et la solidarité corporative fait le reste. Sommes invités à visiter leur nouvelle vedette hybride et nous leur faisons part de notre avarie. S’en suit un échange durant toute la journée pour nous guider vers des professionnels susceptibles de nous aider.
Le compte à rebours du changement d’équipage a commencé mais avec beaucoup d’incertitudes.
La pièce à changer est inconnue des autochtones et l’équivalent introuvable en tout cas à Milazzo et ses alentours.
Nous alertons un réseau considérable mais nous sommes samedi donc avant lundi il sera compliqué d’obtenir quoique ce soit.
Finalement après je ne sais combien de coups de téléphone, Carmelo, l’ami de Roberto le carabinier, obtient de Giovani de Formar le ship, le numéro de Tonino technicien Maritime qui se trouve actuellement à la marina.
Ceci pour compenser les carences de Nino Leone, Enzo giordano et Saso Velista pour lesquels « non sara semplice ».Toujours est il que Tonino est passé à 21.30 au bateau pour nous renvoyer sur Giuseppe dit pépé et son fils de la société Multinautic 2.0 à Capo Orlando à 50 Kms d’ici plus gros chantier maritime de l’île
Donc lundi nous verrons si la pièce est dispo sur ce chantier sinon Tonino nous promet d’explorer des pistes de modification en lien avec le chantier.

8 août Milazzo
Après une bonne nuit au port, nous atteignons notre 3 Eme rotation d’équipages. Wam et Alice quittent le bord croisant Catherine et Zarko sur le chemin inverse entre Catana l’aéroport et Milazzo notre ville de villégiature forcée. La matinée est consacrée aux lessives et courses d’appoint avant une ultime baignade avec notre équipage de choc qui nous a aidé à garder le contrôle de Maloya II lorsque mer et vent cumulaient leurs efforts pour le coucher.
15.30 les voilà partis, le coeur un peu lourd comme nous mais avec des étoiles dans les yeux desquels jaillit le bonheur et la satisfaction d’une « mission accomplie ».
Nous passons vite à des occupations plus terre à terre telles que lavage du bateau et réorganisation pour notre équipage suivant.

Eureka ! Non seulement Alice et Wam ont pu embarquer sans soucis, ils viennent de trouver la pièce sur internet auprès d’un ship Schandler allemand qui a répondu en direct à la demande précise d’Alice faite sur un blog de propriétaires de Gibsea .
Restera plus qu’à confirmer demain les modalités s’envoie.

Le 8 au soir, nous recevons Catherine et Zarko à bord d’un Maloya II sur son lit opératoire. Un spritz et une bonne pizza permettent de faire le point comme connaissance.

Au matin du 9/08
Les jeux sont faits :
Pas de pièce chez MuliNautic2.0 nous engageons l’expédition depuis SailTec en Allemagne 🇩🇪.
La pièce doit nous parvenir le mardi 10 avant midi. C’est beau le progrès 😜 le technicien est avisé il nous promet d’intervenir dans l’après midi du 10. Inchala !
nous l'obtiendrons finalement le mercredi 11 au matin. Tonino le technicien est prévenu et nous rejoint dès que possible en fin de journée....
Nous pouvons ainsi commencer à envisager de quitter Milazzo !
Désormais c'est à la relève de cet équipage sédentaire que nous devons songer. Eh oui, Catherine et Zarko auront vu leur croisière démarrer et s'achever à Milazzo. Certes ils auront été bercés par les flots engendrés par le trafic maritime du port commercialmais la déception existe !
Au tour de Véronique et Jean-Yves de nous rejoindre. Les grands ordonnateurs de cette aventure ...:-) Voilà plus de vingt ans ils nous faisaient découvrir le charme de la voile habitable, lequel nous a conduit à partir à l'étranger pour naviguer dans des eaux parfois troubles en nous exposant au soleil, au vent, au bleu de la mer et autres douceurs qui vous habituent au bonheur et vous rendent addicts. Un second voilier et nous voici en route pour les rejoindre là ou tout a commencé, la Croatie. Comme si nous poursuivions la réalisation d'une boucle qui nous ramène, non seulement aux balbutiements de nos vies de plaisanciers, mais surtout à l'essence d'une amitié durable.
Une amitié qui a ponctué nos vies comme des balises éclairant nos parcours agités...
Nous les attendons !

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